Hippocrate
CLAROMED est une association composée de médecins et de représentants de la société civile. Dans le débat national en cours et pour l’avenir, nous soutenons que donner la mort ne peut être considéré comme un soin et voulons clarifier le rôle des médecins dans les contextes de fin de vie.
L’association CLAROMED est apolitique et aconfessionnelle.
L’objet social statutaire de l’association est l’inscription dans la Loi Française à venir du fait que :
- Le médecin, en tant que tel, professionnel du soin, ne doit être impliqué concrètement ni dans l’euthanasie ni dans le suicide assisté. Du fait de l’éthique et de la déontologie propres à son métier, dans le respect du serment d’Hippocrate, il lui est interdit de donner délibérément la mort.
- L’inscription dans la Loi de la tenue à l’écart des médecins de toute forme de mort administrée, doit dépasser et rendre inutile une clause de conscience.
Dans ce but, l’association CLAROMED choisit pour méthode d’action d’éclairer dans leurs réflexions, leurs travaux et leurs décisions, les intellectuels impliqués, les élus nationaux et les législateurs.
Parallèlement l’association œuvre :
- Pour la connaissance et la mise en œuvre, par les médecins et les patients, de la Loi Claeys – Léonetti du 2 février 2016.
- Pour que la formation à la prise en charge de la douleur et aux soins palliatifs fasse obligatoirement partie de la formation initiale des médecins.
- Pour que soient organisés des DU et DIU sur ces thèmes ainsi qu’une formation continue ouverte à tous les médecins des spécialités cliniques concernées.
Notre démarche est motivée par l’approche éthique et déontologique, et renforcée par la conviction qu’une transgression par les médecins de l’interdit de donner la mort aurait des conséquences diverses et graves. Les plus évidentes seraient selon nous :
- Une dénaturation du métier, avec un risque sociétal et professionnel.
- Des effets négatifs sur les vocations médicales, et sur le recrutement dans les spécialités cliniques affrontées à la fin de vie.
- Un risque de déstabilisation professionnelle en ville et à l’hôpital, lié à l’effet de la clause de conscience sur la cohésion des équipes de soin.
Ces conséquences seraient proportionnellement plus graves pour la société que les problèmes posés par les situations de fin de vie les plus complexes.
L’observation des expériences Belge, Canadienne et Néerlandaise, dans leur réalité objective, ne peut malheureusement rassurer personne.